Fin de l’Asie…

Une semaine au Vietnam. Vacances et repos total. Pas de vélo, pas de kilomètres à faire ( enfin si mais en minibus). Nous avons le temps de faire un petit tour dans Hanoï. Il y a énormément de circulation. Il faut trouver la technique pour traverser la rue. Pas facile et un peu stressant.

Le lendemain nous partons pour cat ba. La petite soeur de la baie d’Ha Long. On passe deux supers journées de détente sur un bateau en bois.

 

Kayak, pêche aux calamars nocturne, baignade….super repas et rien à faire.

 

On a le temps de discuter sans les enfants dans les pattes qui s’occupent avec leurs copains.

 

Les bateaux sont magnifiques. Il y a pleins de bateau de pêcheurs. Ici, la spécialité, c’est la pêche aux calmars. Il y a des villages flottants.

 

Les paysages sont magnifiques. Il y a des tunnels sous les rochers, nous y passeront en kayak.

 

 

 

 

On est quand même 12 avec 8 enfants. On a l’impression d’être moniteur de colonie !

 

Puis, on ira voir la campagne vietnamienne, les rizières, les montagnes. Les paysages sont magnifiques, c’est calme. C’est impressionnant de penser au travail réalisé pour terrasser les montagnes !! Il y a des sources d’eau. L’eau coule sur la terrasse la plus haute, l’inonde puis descend sur celle d’après. Le soir, ils bloquent l’arrivée d’eau.

 

 

 

 

Une journée de randonnée pour rejoindre un petite cascade en marchant à travers les villages.

 

 

 

 

 

Il y a des roues à eau qui remontent l’eau dans les rizières.

 

Au final la semaine est passée très vite.

 

 

 

 

 

Puis retour vers Bangkok pour préparer le départ. On a de la chance, on tombe sur les trois jours du nouvel an. Bangkok est vide par rapport à la dernière fois. On circule bien. C’est agréable en vélo. La tradition ancienne est de se jeter de l’eau pour se porter  chance pour la prochaine année et se laver de l’ancienne année. Les thaïlandais vont dans les temples pour faire couler de l’eau sur les bouddhas. Mais ils se tirent également dessus toute la journée sur les trottoirs avec des grandes bassines d’eau et jettent de l’eau sur les passants, les tuk tuk.

 

 

Il faut courir vite pour éviter les seaux d’eau glacée.

On se fait rempli nos pistolets comme on peut !

La modernité a modifié le rite et maintenant tout le monde se promène aussi avec des pistolets à l’eau et s’arrose. Dans tout Bangkok. C’est assez impressionnant et très drôle pour les enfants. L’eau est glacée.La première fois on râle un peu puis très vite on est entièrement trempé. Avec des journées à plus de 40 degré et un soleil de plomb, ça fait finalement du bien. Par contre j’avais oublié les passeports dans le sac à dos, qui ressortent dans un sale état.

Il y a des rues dédiées au combat !

 

 

 

 

C’est la fête.

 

 

 

 

 

Même les policiers se laissent attaquer !

 

Parn et nemoo chez qui nous logeons , ont tout organisé pour nous. Ils ont trouvé des cartons pour emballer les vélos et réservé un pick up pour aller à l’aéroport. Il ne nous reste plus qu’à passer une journée à démonter les vélos et tout faire tenir dans les cartons avec les sacoches. Emirates ne fait pas payer de frais pour les vélos, ils sont compris dans la franchise bagage. Le jeu est donc de tout faire tenir dans 6 cartons. Réussi.

Le vol se passe très bien. Changement à Dubaï. Dans le deuxième avion, nous remontons vers le Nord. Avant d’arriver à Tbilissi nous survolons pendant de longues minutes des montagnes immenses, à perte de vue , plein de neige.  C’est magnifique. Mais je commence à me dire qu’on va avoir froid !!!

En arrivant, on voit la campagne autour de la capital, les montagnes vertes, les vaches….on sent que ça va être moins oppressant que Bangkok.

A peine descendu de l’avion, on est saisi par le froid et on se sent presque instantanément bien. On est content de retrouver à un début d’Europe même si nous sommes toujours en Asie;).

On retrouve une ville à taille humaine, avec des rues piétonnes, des trottoirs et la joie de flâner dans les rues pleines de terrasses et de caves à vins. La Géorgie s’annonce bien. On la connait depuis 21 ans et mon premier séjour magique avec nos amis scouts. On y est retourné 10 ans après. Nous voyons régulièrement nos amies géorgiennes qui viennent en France. On se sent ici comme chez nous. Les odeurs, les goûts, la fraicheur et le soleil, les montagnes qui entourent la ville, les clochers orthodoxes qui ornent le ciel…Le corps se souvient.

Un pays connu. On a hâte de partir seul le découvrir avec nos vélos car ça sera vraiment différent, d’habitude nous sommes accompagnés de nos amis.

Thaïlande

La Thailande !! C’est spécial. Comment dire, ce n’est pas très dépaysant !! Lorsque l’on passe la frontière, on arrive sur une énorme route, belle, asphaltée, avec des lignes de couleurs….on sent tout de suite qu’on est dans un autre pays….il y a des travaux sur le route pour l’agrandir. Très vite, il n’y a plus que des voitures, des 4X4, finis les petites routes, les vélos et les scooter… On se retrouve bien vite sur une autoroute à deux fois deux voies qui descend, serpente. On ne s’était pas rendu compte qu’on était haut. Louise prise dans son élan chute sur l’autoroute à, pas loin, de 60 km….Elle a eu de la chance, heureusement pas de voiture derrière. Elle sera quitte pour une jambe, un coude,un poignée à vif !! et pas de baignade pendant quelques jours.

 

On va au parc national des waterfall de Phlio. On campe là bas. Ce sont des chutes pleines de carpes. Les gens se baignent, nous, on ose pas trop.

 

 

On passe dans une petite ville mignonne avec la plus grande église catholique du pays, l’immaculée conception, comme le nom de l’école de Baptiste et Louise. Il y a un parc, super, avec lac et ….carpes, encore….on peut acheter des graines pour leur donner à manger.

 

 

 

On se trouve dans un pays riche. Il y a des supérettes partout, des guest house partout. On prend cette option pour dormir. A force de dormir dans des guesthouse, on en arrive à ne plus demander dans les temples. Ceux ci sont énormes, on ne voit pas de moines au loin et il y a toujours où dormir à côté donc on n’ose pas. Du coup, on aura pas rencontré grand monde dans ce pays. De guesthouse en guesthouse, on passe de chambre exiguë en chambre sale. Il n’y a souvent qu’un lit et on dort par terre. Les grands espaces me manquent, les bivouacs.

Néanmoins, tout est facile puisqu’il y a toujours ce qu’il faut pour dormir et manger.

On prend la direction de Ko Chang, l’île des éléphants. L’île est belle, grande, pleine de touristes.

 

Elle est tellement montagneuse qu’on est obligé de prendre un taxi pour se rendre au bungalows. La Thaïlande est pleine de fil électrique de partout, énormément. Les vélos sur le toit s’y accrochent…

 

 

On profite de la mer, du sable blanc de l’eau transparente.

 

 

On se fait une journée en scooter pour aller voir les chutes d’eau, pleine de carpes.

 

 

On décide ensemble de ne pas faire l’activités éléphants. On a lu que les nacelles les font souffrir, que si le cornac a un bâton avec une pique au bout c’est qu’ils sont maltraités.

Au bord de la route, il y a plein de parc d’éléphants qui attendent le touriste. On s’arrête les regarder, ils sont enchainés et ont en plus de chaines aux deux pieds alors même qu’ils sont déjà dans un petit parc. Ca confirme notre choix. Louise ne supporte pas de voir ses lapins en cage alors….J’ai cherché des sanctuaires où l’on se promène avec les éléphants….mais ils étaient trop loin de notre route.

 

 

On choisit donc l’activité accrobranche. Les enfants sont très contents.

 

 

Encore du vélos dans les arbres….

Le dernier jour, on va se baigner sur une très belle plage et on a la chance de tomber sur un éléphant qui se baigne dans la mer. Sans nacelle et son cornac n’a pas de baton. Il est beau. On s’approche de très prés. C’est super.

Après Ko Chang, on repart par Trat, petite ville tranquille. On longe la mer, c’est joli.
On va passer deux jours à Ko Samet, île touristique. Le sable et la mer sont très beaux.

 

Il y a des complexes touristiques partout et les écrans nous sautent aux yeux. Les gens passent leur temps à se prendre en photo, à faire des selfies. C’est incroyable. Ils peuvent passer 15 minutes à ajuster un vêtement pour faire la photo parfaite d’eux-même.

Depuis le début du voyage, on voit les gens dans les restaurants avec chacun leur téléphone, leur écran. Et surtout une génération d’enfant lobotomisé par les iphone, huawei, samsung….depuis leur plus jeune âge, ils sont collés à leur écran toute la journée. Quand on fait le bilan, on en a vu dans tous les pays, du Pérou au Cambodge. Dans tous les petits magasins, même perdu au milieu de la campagne, il y avait l’enfant de la famille sur son écran. La babysitter parfaite, l’école, le frère, le parent….C’est universel. Il n’y a que dans les campagnes vraiment pauvres que l’on en a pas vu.
Et puis, il y a autres choses qui nous sautent aux yeux, l’obésité, des touristes et des thailandais.

 

 
On va ensuite à pattaya qui signifie prostitution. En effet, il y a énormément d’occidentaux de tous âges se promenant avec leur thailandaise jeune. Nous avons pris un appartement avec piscine et on y restera. On tente la mer mais en fait, elle est très sale.

 

On verra des serpents en Thaïlande. Morts sur le bord des routes mais aussi un bien vivant juste devant nous sur le bas côté. Une petite frayeur car il était vraiement gros. Sinon, les petites ville sont plutôt mignonnes. Mais nous aurons eu beaucoup de grosses routes désagréables.

On rencontre peu de cycliste, juste des thaïlandais, une fois…

 

Au final, on est rentré à Bangkok et on part pour une semaine de vacances !! Au vietnam!!!!On a hate de voir les Romons. Ils sont partis de la Réunion en même temps que nous mais pour vivre à Hanoï.On a un super programme là bas, baie d’ha long….et on laisse nos vélos à Bangkok. Ca va nous faire du bien car au bout de sept mois à vivre à 6 sans arrêt, tous les jours mais aussi toutes nuits, on va être bien content de voir des amis.

On pense être passé un peu à coté de la Thaïlande.  Nous n’avons pas du aller aux bons endroits et nous n’avons pas fait d’effort de rencontre. Le creu de la vague. La fatigue du voyage et la facilité de la consommation auront eu raison de nous.

En Asie, c’est vraiment le laos qu’on aura adoré pour la gentillesse des gens, le calme du pays, la nourriture. Le Cambodge aura aussi été génial, notamment pour ses pistes, le Mékong magnifique.

Puis on s’envolera pour la Géorgie et la traversée de l’europe. Après 3 mois d’Asie, on est content de partir encore vers un nouveau voyage dans les campagnes européennes.

 

 

Du bus, du bateau …les temples d’Angkor

Arrivée à Phnom Penh, on aime. On a une petite guest house bien placée et on profite de la ville. Le musée d’art, le palais royal, le vat Phonm. Mademoiselle Penh a trouvé 4 bouddhas en or au bord du Mékong et les a monté en haut de la colline de 23 mètres. C’est la naissance de la ville  » la colline de Penh », Phnom Penh.

 

On aime cette ville dans laquelle la circulation est totalement aléatoire, sans aucune règle…A chaque fois qu’on arrive à traverser une route, c’est une victoire…On se débarrasse du vélo de Baptiste qui nous empoisonnait !!! trop cassé, irréparable, contre un beau cannondale cambodgien. Ce qui nous permet de faire du vélo dans cette capitale et là, c’est vraiment chaud chaud !! mais bien rigolo !!On aime les terrasses, on aime le bord du fleuve large et aménagé sur lequel on fait nos joggings. On aime le musée d’art, calme, serein avec de très belles pièces d’Angkor. On aime le palais royal, grand, majestueux.

On aime le magnifique spectacle de marionnettes d’ombres et de danse présenté au palais royal. Les danseuses courbent le doigts…c’est impressionnant. Les costumes sont superbes.

 

On aime notre hébergement dans lequel il y a un monopoly !! Je me plie à une partie par jour !!! C’est long une partie de monopoly. On aime le dentiste qui trouve 4 caries à Baptiste et 2 à Simon. On prolonge un peu puis on part vers Siem Reap en bus car c’est trop long en vélo. Nous avons des contraintes de visa.

Siem reap, on aime encore. C’est plus touristique. Il y a  des bars, des cafés, des restaurants partout. Ce n’est pas vraiment le Cambodge mais de temps en temps, ce n’est pas désagréable. La ville est jolie. On cherche les peintures de tonton dans le Vat Bo, mais on ne les trouvera pas.

Puis c’est la journée d’Angkor. Superbe journée. Il s’agit de faire du vélo sur une jolie route au milieu d’une jungle-foret magnifique remplie de singes, en allant de temple en temple.

Nous allons à Angkor Vat le plus connu et le plus grand le matin. Il y a déjà beaucoup de monde mais on s’y fait. C’est comme un rêve de se retrouver dans les temples d’Angkor. On est acceullie par des singes au plaisir des enfants qui se disent que la journée commence bien.

 

 

On ira ensuite vers le Bayon. Super temple au 54 tours qui supportent 4 visages. On a  bien essayé de se cacher, il y a toujours un visage pour vous voir. On pique nique avec les singes, on leur donne de l’eau.

 

Au secours mon vélo…

 

 

En faite, c’est eux qui ont pris l’eau.

 

On se dirige vers un autres temples dans lequel les enfants n’ont pas le droit d’aller. Dommage car j’ai adoré. Un temple pyramide. On grimpe puis arrivé en haut c’est magnifique. Toute le vue sur la forêt, le bruit des animaux. On est au dessus des arbres. Il n’y avait personne.

 

 

 

 

Enfin le temple envahit pat par jungle… impressionnant..

 

 

 

 

 

 

Une belle journée de promenade vraiment sympa.

Il faut partir même si ça semble trop court et qu’on aurait pu faire facilement une deuxième journée, il y a pleins d’autres temples.

On décide de faire le trajet en bateau. Le trajet dure 8 heures. C’est long mais chouette. On va sur le Tonlé Sap. Un immense lac qui ressemble à une mer. On ne voit pas l’autre rive tellement c’est grand puis on remonte une rivière au milieu des village flottants.  C’est magnifique.

 

 

 

On arrive à Battambang dans une guest house ou nous avons le plaisir de rencontrer laureen et lelio ( laureenetleliofontletourdumonde). Deux joyeux parisiens ( une qualité de plus ;)) en vadrouille depuis 2 mois pour un an. Ils ont fuit l’Inde et remonte vers la Chine. Ils viennent d’une autre planète puisqu’ils font 80 à 90 kilometres avant midi. On ira voir la Bat cave avec eux. Un grotte de laquelle sort chaque soir 4 millions de chauve souris. On les regarde l’envoler….Ca peut durer 1 heure 30. On passe une super soirée.

 

 

 

Dommage que ça soit trop court mais on doit partir et on ne va pas dans le même sens. On mettra deux jours à faire ce qu’ils ont fait en un. En plus, ce n’est pas évident. Simon est malade, moi aussi. On se traine. Il faut chaud, ça monte un peu et on s’est pas mal chargé avant, des livres à Phnom Penh, des pots de confiture…C’est dur.

 

 

On est récompensé en arrivant à la guest house qui a une piscine. Notre visa est valide jusqu’au 10 mars, on passera donc demain la frontière qui est à 17 km d’autant qu’il pleut aujourd’hui et la pluie, on aime pas…

 

On aura aimé le Cambodge, varié, plein de pistes. La mode ici est aux pyjamas…

 

multicolores.  C’est rigolo.

On boit de l’eau avec pleins de glaçons dont on se demande toujours si l’eau des glaçons vient du Mékong ou pas. On aura pas la réponse. Mais c’est impressionnant de voir tourner le camion qui distribue les pains de glace. Car pas de frigo, ici, très peu. Le frais est conservé dans de gros bacs pleins de glaçons.

 

 

Le Cambodge s’est terminé. En route vers la Thaïlande.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Cambodge

Avant de quitter le Laos, nous avons bien profité des 4000 iles. Nous avons rencontré notre première famille en vélo d’Asie. Avec deux enfants.

Nous avons la chance d’aller voir les dauphins d’Irrawaddy. Il s’agit des dauphins du Mékong. Un moment magique. On y va en petite barque à raz de l’eau. On nous dépose sur un banc de sable après avoir traversé la forêt dans l’eau. Et là, on regarde deux dauphins se promener tranquillement. Magnifique.En repartant, on ne met pas le moteur et on flotte au milieu des dauphins. Leur population a été décimé par les khmers rouges puis par la pêche et simplement aujourd’hui par la pollution du fleuve.

Il est temps de partir. Après le passage de la frontière qui se fait sans problème, on part sur ce qui apparaît sur notre application «  mapsme » comme l’autoroute 7. En réalité, nous voici sur une piste en pleine chaleur. Il y a peu de magasin. C’est assez triste en faite. On ne trouve pas où manger le midi. Il y a des petites maisons sans terrain cultivé, la pauvreté est là. Il y a des forêts partout mais brulées. On ne comprend pas bien. Est ce le système du brulis mais en même temps il n’y a rien de cultivé nul part. On passera plusieurs jours au milieu des ces terres brulées. Les cendres nous tombent dessus, il n’y a rien.

 

 

Avant de partir, notre voisine de bungalows nous a prêté «  d’abord, ils ont tué mon père ». Livre de souvenirs d’une enfant qui a vécu les khmers rouges. Du jour au lendemain, les habitants des villes ont été poussés sur les routes pour repeupler les campagnes et faire une grande nation agraire….ils meurent de fatigues et de famines…puis toutes personnes instruites est tuées. 2 millions de morts ( 1/3 de la population) sans compter la famine qui sévit. Le peu qui est cultivé est envoyé ailleurs pour payer les armes des militaires. Les gens meurent de faim, de maladie… et finissent dans de grands charniers. Il y a aussi le livre « l’élimination » fait par le cinéastre Rithy Panh ( dont toute la famille est décédée) sur les bourreaux des camps de tortures comme S21. Et puis quand on regarde l’histoire du Cambodge, on voir aussi qu’il s’agit du pays le plus bombardé par les américains ( plus de bombes que pendant toutes la seconde guerre mondiale, tous pays confondus ! ), puis de celui où il y a le plus de mines interpersonnelle qui ont été mises et ils en restent 6 millions. Coincé en pleine guerre froide, le Cambodge a souffert de longues années même après les khmers rouges.

 

Alors quand on arrive sur ces terres brulées avec tous ces gens qui ont vécu tout ça, qui vivent ensemble entre bourreaux et victimes….on se dit que ça va être compliqué….Au bout de 2 jours de pistes usantes ont arrive à Stung Treng. Puis départ pour Kratie. Un hollandais nous dite que la route est horrible, et un guide de vélo du Cambodge nous dit qu’elle est parfaite!!On hésite puis on se lance en vélo, les enfants avaient voté pour le bus…
On longera le Mékong le premier jour dans des campagnes perdues, c’est joli mais toujours aussi pauvres et encore des terres brulées. Heureusement, on passera la première nuit dans un super temple. Les enfants sont supers. Simon fait de longues parties de puissance 4 avec ses copains. Les gens du village sont très gentils.

 

 

 

 

 

On rejoint l’autoroute qui est enfin asphaltée. Ca fait du bien. La route se révèle plutôt jolie. On commence à appréhender différemment le Cambodge.

 

 

Et puis, on découvre «  qu’il suffisait de demander ». Un soir où on ne trouve pas de temples pour dormir ( il y en a très peu dans le nord du Cambodge, on finit par demander à un monsieur si on peut dormir dans le champ à côté de chez lui. Il nous emmène directement dans son jardin.

 

 

Sur la route, la campagne devient belle. Il n’ y a plus de forêt brulée. On découvre les vaches du Cambodge, mélange d’animaux.

 

Le bord de ma route est enfin habité.

 

Le Mékong et magnifique, large avec pleins d’îlots, de verdure.

 

 

On s’arrêtera à Kampie, gigantesque parc aquatique sur le Mékong, on se laisse glisser dans le courant et on s’accroche au bout de bois.

 

 

Très bonne journée. A Kratie, on se promène dans la ville plutôt agréable et on se fait un journée scooter sur l’ile d’en face qui a de magnifiques plages.

 

 

Nos réticences à se baigner dans le Mékong du début sont biens loin. Il fait tellement chaud, les plages sont tellement belles, du sable presque blanc très fin. C’est vrai qui s’agit du plus long fleuve d’Asie. Arrivé à notre stade, il y a déjà plus de 4 000 km de gens qui se baignent, lavent, lavent leur linge, vaisselle, toutes les eaux usées qui s’y déversent de tous ces chinois, la pollution des produits chimiques qui décime les dauphins….mais on y plonge tête la première….Pour l’instant tout va bien….
On repart de Kratie en suivant une petite piste le long du fleuve. Un soir, alors que mon pneu a éclaté…on cherche où dormir, et un policier nous dit que le temple devant lequel on est n’est pas sur et il nous emmène dans celui d’après…on le suit. Il s’arrête parler aux bonzes puis on ressort du temple pour aller au commissariat….on se rend compte que ça va être compliqué. Il nous invite à dormir au commissariat, finalement on plante dans le temple devant le commissariat. Ils viendront faire des photos, de nous, des vélos, des tentes….on aura un monde fou autour de nous, tout le temps. C’est fatiguant. On a 30 personnes debout autour de nous pendant qu’on mange assis par terre sur notre bâche. Ils ne nous parle pas nous regardent….bref….les policiers feront des rondes la nuits autour des tentes, on voit passer leur lampes….le matin, on est bien content de partir…

 

L’exemple inverse, c’est lorsqu’on s’arrête devant un temple, pour voir si on demande l’hospitalité et qu’un monsieur s’arrête en scooter, parle français et nous dit qu’une famille canadienne a dormi hier ici. Il nous emmène au fond du temple au calme. Il est magnifique. Le matin, le chef aura une discussion avec les enfants, on partage des boissons…. les temples c’est ça. Variables. Ils nous permettent de voir les gens, de partager, la plupart du temps…le monsieur instituteur nous parlera de sa période khmers rouges…compliquée…et un peu de ce qui se passent en ce moment…le peu de partage de richesse et les milliardaires de phnom phen.

En effet plus on se rappoche de la capital plus il y a de Lexus, 4X4….

 

 

 

 

 

 

Les Bolovens…

 

C’est un peu la Réunion. Nous avons commencé par une journée de montée infernale au milieu des travaux de la route, des camions, des graviers…sous 50 degrés. Au final après seulement 25 km et de longues heures de vélo, nous sommes arrivés à notre première cascade !!! On a dormi là, et le matin quel bonheur de se retrouver au bord d’une belle rivière avec cascade et bassin, comme à la maison.

 

On en profitera bien puis deuxième jour de montée pour arriver de nuit ( sans lumière dans la ville, un peu stressant) à Paksong.

 

Commencera 4 jours de paisible vélo dans des collines verdoyantes qui nous rappellent tant la Réunion. Une méga descente au milieu des champs de caféiers et arbres à caoutchouc nous conduit pour la nuit chez mr Hook, dont tout le monde nous a parlé.

 

 

 

 

Il s’agit de dormir chez l’habitant dans un village animiste. Il est plein quand nous arrivons mais il nous permet de planter la tente chez lui. On dormira donc dans le jardin…il y a une ribambelle d’enfant, du monde partout…Il nous explique les coutumes de son village. C’est intéressant mais ça nous laisse un peu mal à l’aise.

 

Les filles mariées à 8 ans, enceintes à 11, les dix enfants de moyenne par femme, les familles exclues du village pour 5 ans si un membre meurt d’un accident car c’est le mauvais œil, les sacrifices de buffles à chaque erreur d’un membre de la famille, l’interdiction de quitter le village….Ce sont des croyances et coutumes millénaires qui vivent encore dans ces villages isolés dans lequel on est plongé d’un coup. Et en même temps, Mr Hook a quitté son village pour y revenir en payant de nombreux buffles, a appris l’anglais, a développé son petit tourisme…On a du mal à avoir un avis tranché…

Le matin, nous aurons droit à un tour de village passionnant…on découvre que la sève de frangipanier permet de faire des bulles de savon, on tire sur des oiseaux avec des plantes, on ramasse des racines, …et on redécouvre les vertues des plantes réunionnaises.

 

Puis on repart vers de nouvelles cascades, tad lo, ses éléphants et les supers sauts dans les bassins. On y passera la journée. Des cascades qui ressemblent au trou de fer, perdues dans la verdure.

 

On passera la dernière nuit de notre escapade aux bolovens dans un grand complexe qui a fait faillite au bord d’une des plus belles cascades. Il reste un restaurant et «  un village ethnique ». C’est un peu dingue. Celui qui a imaginé le complexe, assez beau, en bois, qui se marie parfaitement à la nature, a imaginé de réunir toutes les ethnies du Laos dans leur habitat traditionnel dans un petit village où les touristes viennent prendre des photos. On se croirait à l’exposition coloniale de 1931 quand la France exposait ses indigènes. Encore une fois on sera décalé par rapport aux autres touristes.

Chez Mr Hook, nous avons fait nos pâtes sur notre réchaud. Tout le monde nous regardait, on devient l’attraction dans l’attraction et on finit par se faire inviter à manger, pas à la table des touristes mais à celle de la famille.

Ici, on plante nos tentes au milieu du village sur autorisation. Les touristes viennent nous prendre en photo, regardent dans nos sacoches, on se retrouve une ethnie dans le village ethnique. Et le soir, quand tous les touristes sont partis, c’est un grand terrain de jeux entre tous les enfants. Ils joueront toutes la soirée à chat perchés dans les arbres. Surement la meilleure soirée pour les nôtres.

 

 

 

Le matin, le train train reprend. Les enfants jouent, et à chaque groupe de touristes, le guide tape dans les mains, et les enfants se mettent en ligne pour chanter des chansons…impressionnant….quelle vie !!

On prend le petit déjeuner en face de la cascade seul au monde et on se prend à rêver tous ensemble de s’installer là, de retaper tout ça, notamment les cabanes dans les arbres qui servaient d’hôtel, de fermer le village ethnique, d’employer les parents dans le complexe, d’envoyer les enfants à l’école….bref, on rêve. Les enfants sont hypers motivés. Mais on finit par conclure qu’on n’est pas des entrepreneurs.

On part le cœur serré par ses moments de jeux, d’enfances partagées, qui ont sorti les enfants du village de leur quotidien, on verse presque une larme, les laissant à leurs tristes sorts. Condamnés à rester là, à chanter des chansons aux touristes, à porter leur tissu traditionnel.

Très peu d’enfants vont à l’école ici. De ce qu’on en voit en tout cas. Certaines écoles sont ouvertes avec des enfants, mais les ¾ sont vides. Et il y a tant d’enfants sur la route toute la journée que forcément, ils ne sont pas à l’école….
Le tour dans les bolovens aura été superbe, paysage, cascade, nature, gens très différents…

 

On part ensuite à Champassak, ancienne capitale royale où il y a le théatre d’ombre. Il y a surtout le vat phou, classé à l’Unesco et plus beau temple du Laos. Mais pas de chance, nous tombons pendant une fête religieuse de trois jours, devenue fête commerciale. On a peur de ne pas pouvoir se loger. Sur la route, un irlandais nous arrête, nous demande si on a une tente et nous propose de regarder son hôtel au bord du Mékong pour planter la tente.

On ira planter chez lui, sur un magnifique terrain, avec une magnifique vue et un magnifique hôtel dans lequel on mangera le soir. Il a deux fils avec sa femme laotienne avec lesquels on jouera beaucoup.

 

( Le plateau des bolovens en fond au dessus des nuages.)

On passera finalement deux nuits dans cet endroit paradisiaque. On louera des motos ( trois par motos) pour aller au vat phou à 15 km. C’est le bonheur pour les enfants !!

La vision du temple sera terrible. Alors que l’endroit semble magique si il était désert, il est rempli d’une foule incroyable et est devenu une énorme déchetterie….ça fait mal au cœur.

 

 

 

 

On part ensuite pour trois jours de pistes pour rejoindre les 4 000 iles. On passe sur la rive droite du Mékong. C’est beau, la piste est belle, les maisons sont belles, les gens sont gentils….On voit des buffles, on pédale tous ensemble en discutant…On dort dans les temples plutôt sympa, mais rien n’égalera notre premier temple. Et on essuie notre premier refus. La piste c’est bien mais ça vous remet les organes en places…ça fait mal aux bras, aux poignées, aux fesses, ça secoue tout le corps…trois jours suffisent. On en sort pleins de poussière.

Notre dernière jour sera agrémenté de trois bateaux…Le premier juste une petite barque où le monsieur tire sur une corde pour nous faire traverser, les vélos et nous même en équilibre instable, car la route était coupée par un bras de fleuve sans pont. Il faut préciser que l’on a passé de nombreux ponts très stressants pendant ces trois jours….

Le deuxième avec un moteur pour rejoindre la terre et le troisième, presque touristique pour rejoindre Don Det, notre lieu de vacances pour une semaine. Nous voila arrêté dans les 4 000 iles, entre plage, piscine, chutes d’eaux. Ce sont les vacances scolaires chez nous, plus de devoirs, plus de vélo…La pause bien mérité avant de quitter le Laos.

Puis nous partirons pour notre mois au Cambodge. On devait rejoindre Siem Reap et les temples mais les belles caries douloureuses de Simon ainsi, sans doute que celles de Baptiste, nous obligent à descendre bien plus bas à Phnom Penh….Direction LE DENTISTE !!! Pour la route de la carie…

 

 

 

 

 

Premiers pas au Laos.

De Bangkok, nous avons pris un bus ( avec siège massants) jusqu’à la frontière. En remontant les vélos en sortant du bus, on se prend compte que la roue arrière de Baptiste a souffert. L’axe est complètement cassé. On part vers la frontière en espérant trouver un magasin de vélo à Savannakhet. On rencontre un cycliste Thaïlandais et ses deux enfants qui nous escortent jusqu’à la frontière. Là, impossible de traverser le pont de l’amitié 2 en vélo. Il n’y a que les voitures qui passent. Heureusement que notre ami cycliste est là. Il arrange tout avec les policiers qui nous trouvent un pick up pour passer. Il aura prit beaucoup de son temps pour nous aider.

 

 

Arrivé à Savannakhet, on prend un guesthouse au bord du mékong !! Super.

 

 

Nos premiers lapps, riz gluant, soupe de nouille….Miam, on se régale. Mais aussi des nems, des rouleaux de printemps….on trouve un professionnel qui met ses gants blancs pour réparer le vélo de Baptiste mais aussi de Simon ( on avait pioché le mauvais au décathlon , gggrrruuuuhhh).

 

 

On part le lendemain pour notre première semaine de vélo au laos.

 

 

 

Les gens sont charmants. Ils attrapent toujours nos deux blonds, leur tapotent les fesses, les embrassent, c’est assez tactile.

 

 

Les enfants nous lancent des  » Sabadi « , qu’on leur renvoie en hurlant. Pierre déclenche des cris hystériques sur son passage.

Le soir, on passe une heure dans un village entre l’école, l’hôpital….pour trouver le lieu où dormir. Les femmes finissent par appeler la police pour vérifier si on peut dormir près de l’hôpital  mais elle leur dit quo n’a pas le droit de dormir la !!! On repart à 18H00, la nuit tombante sur la route et on va se cacher dans un petit trou de boue !!!La  nuit se passe bien.

 

 

Le lendemain, les sourires et les sabadi reprennent !!On se fait arrêter sur la route devant un temple et tout le monde nous colle des fleurs en plastiques….On va manger dans le village, super mignon et super bon.

Pour cette deuxème partie du voyage, on s’est dit qu’on voulait moins pédaler ( les dernières semaines en argentine avaient été éprouvantes) et plus prendre le temps. Le temps des rencontres, le temps de lire, le temps de jouer…Alors à 15H00 en rentrant dans un temple, on demande au moine si on peut dormir là. C’est un « oui ». Enfin, on a l’impression…..

 

 

On s’installe, chacun vie sa vie dans ce qui ressemble à une place de village, un parc, un sacré lieu de vie en tout cas. Il y a beaucoup de passage. Les novices, au nombre de six, nous regardent, rient, jouent…On finit avec un manuel de traduction à essayer de se parler…pas simple.

 

 

 

 

A 18H00 c’est la cérémonie….

 

On ne comprend pas tout et chacun rit beaucoup, de nous ou avec nous. On communique en gestes, ce n’est pas simple…on finit par comprendre qu’il faut qu’on déménage pour mettre nos tentes dans le temple même. C’est assez fou. le cérémonie est pleine de chants mais il est difficile de tenir la position.Les femmes restent dormir avec nous sur le dur carrelage du temple.

A 4H 00 du matin le gong retentit et les chants recommencent. On est dans un demi sommeil, on en sort pas…C’est assez magique. Le matin, c’est un super petit déjeuner. Les femmes apportent à manger au moine et aux novices tous les matins. Ils nous auront tous gâtés, on nous donne du riz, des gateaux…les enfants sont ravis.

Ca aura été l’après midi, la nuit et le matin les plus riches en échanges, rires, bienveillances.

 

On dormira régulièrement dans les temples, mais aucun n’aura été aussi incroyable que celui-la. Il y a celui avec un seul novice qui s’ennuie, l’autre avec aucun novice….mais on aura toujours été accueilli et nourri….

 

 

 

Les enfants partent faire des tours de moto quand on a le dos tourné.

 

 

Dans les guesthouse, les propriétaires viennent regarder ce qu’on mange et comme en général ça ne leur convient pas, ils nous emmènent du riz gluant, des brochettes….et restent manger avec nous. C’est super.

Sur la route dès qu’on s’arrête pour gouter ou prendre un peu d’ombre, tout le monde vient et nous invite à l’ombre, on nous met la natte par terre et nous ramène du riz gluant !!!! c’est riz gluant matin midi soir goûter  !!!!

La soi-disant horrible route 13 était en faite très sympa .

 

 

 

Il y a  des habitations partout, de la vie au bord de la route, des champs, des rizières, des buffles….la route est peine de moto, de tuk-tuk. Pour l’instant on sent l’esprit paisible et zen des laotiens en nous. Ils sont allongés au bord de la route à l’ombre toute la journée ce qui nous donne  un peu envie.

 

 

on a tendance à s’allonger sur les lits des restaurants ou hamacs au bord de la route…

 

 

Il fait très chaud. On retrouve la climat réunionnais. Chaleur et énorme humidité. On retrouve aussi la végétation, manguiers, bananiers, palmiers, longani, yang-ylang, flamboyants….

 

 

Les enfants font leur devoirs à l’ombre des arbres dans les temples.

 

 

 

 

Nous sommes à Paksé pour une journée de repos, lavage !!

Demain, nous partirons pour une grosse semaine dans le plateau des Bolovens, sa forêt, ses cascades et on aura le plaisir de retrouver des belles montées puisqu’on commencera par 1 300 m de dénivelé !!